Panorama 1453

Frederique

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The Panorama 1453 Historical Museum is a historical museum in Istanbul and was opened on 31 January 2009. The museum, is located across from the spot on the Topkapı-Edirnekapı ramparts. The museum is a panorama painting about the conquest of Constantinople. Here the visitor will witness a scene of the Fall of Constantinople, in particularly the moment the Ottoman troops broke the Byzantine defences of the city. After the fall, the Ottoman Sultan Mehmet II, gained the title of Fatih (conqueror). The painting surrounding measures 38 meters in diameter and covers an area of 2,350 square meters.
https://en.wikipedia.org/wiki/Panorama_1453_History_Museum



Πολύ εντυπωσιακό το Πανόραμα 1453 καθώς αναπαριστά την Άλωση της Βασιλεύουσας από τους Οθωμανούς Τούρκους. Οι ήχοι των ταμπούρλων, τα αντικείμενα τριγύρω, ο ουράνιος θόλος, τα τείχη που καταρρέουν..νομίζεις ότι βρίσκεσαι εκεί και ζεις την αγωνία των τελευταίων ωρών της Αυτοκρατορίας...Φτάνεις εύκολα με το tramvay, εισiτήριο 10 ytl και μπορείς να συνδυάσεις βόλτα στα τείχη που είναι πολύ κοντά...
το μείον είναι ότι δεν υπάρχει τίποτε γραμμένο στα αγγλικά!
Panorama 1453 - Κωνσταντινούπολη - Κριτικές από Panorama 1453 - TripAdvisor





Quand la Turquie d'Erdogan glorifie la chute de Constantinople (mais les choses, même historiquement, ne sont pas si simples)

LES GRANDES BATAILLES (3/12) - Le parti islamiste conservateur au pouvoir, l'AKP, veut faire oublier les mythes laïcs liés à la mémoire d'Atatürk, à l'origine de la Turquie moderne. Il préfère célébrer le passé ottoman et la victoire du sultan Mehmet II sur la chrétienté. (Adrien Jaulmes, Figaro 23/7)

Envoyé spécial à Istanbul

Loin du tumulte des manifestations de la place Taksim, d'autres clameurs retentissent dans un curieux bâtiment en forme de soucoupe volante au milieu du parc de la porte de Topkapi, entre deux échangeurs du périphérique intérieur d'Istanbul. Elles plaisent sûrement beaucoup plus au premier ministre turc que les cris de ses opposants. Sous un dôme de ciment, le Panorama 1453 est un diorama consacré au jour historique où l'armée ottomane du sultan Mehmet II parvint, presque au même endroit, à briser les murailles de Constantinople et à s'emparer de la capitale de l'Empire byzantin, au terme d'un long siège.

Placés sur une terrasse circulaire au centre du dôme, les visiteurs sont entourés par cette peinture ultraréaliste et un peu kitsch de la bataille. Au premier plan, des canons et des caissons remplis d'armes répandues au sol entre la balustrade et la fresque ajoutent à l'impression de troisième dimension.

D'un côté, on voit le jeune sultan à cheval, entouré de sa garde et de ses janissaires, étendards flottant au vent. La cavalerie des bachi-bouzouks et des spahis et l'infanterie ottomane chargent vers les murailles.

De l'autre, les remparts rayés de briques de Constantinople sont démolis à plusieurs endroits par les énormes canons ottomans, et les défenseurs sont sur le point d'être submergés. Des feux grégeois tirés depuis la ville traversent le ciel avec des sillages enflammés. Dans les nuages apparaît le visage du sultan conquérant. Une musique militaire ottomane joue à fond, et la bande sonore retentit des coups de canons et des cris de la bataille.

L'assistance est joyeuse. On se photographie en famille. Les visiteurs sont surtout turcs, et les femmes presque toutes voilées, à l'image de cette Turquie musulmane et conservatrice qui a porté au pouvoir en 2003 Recep Tayyip Erdogan, ancien maire d'Istanbul et inspirateur du Panorama. «Nos enfants pourront regarder leur futur avec respect pour leur histoire et s'en sentir fiers», avait commenté Erdogan, lors de la cérémonie d'inauguration en 2009.

Longtemps mis de côté par la Turquie moderne et laïque fondée par Mustafa Kemal, le passé ottoman fait depuis quelques années un retour en force. La prise de Constantinople est en train de retrouver une dimension symbolique, alors que la Turquie fait son grand retour comme puissance régionale, forte de son succès économique, et tente de retrouver son influence au Moyen-Orient et en Méditerranée.

«Erdogan lui-même a été le premier à lancer cette politique de commémoration, après son élection comme maire d'Istanbul en 1994, explique le Dr Alexandre Toumarkine, directeur de l'Orient Institut d'Istanbul et de la Fondation Max Weber. Il existe une volonté manifeste de ré-islamiser et de ré-ottomaniser l'histoire turque. Les islamistes cherchent à remplacer les rituels républicains établis par Mustafa Kemal: la fête nationale du 19 mai, qui commémore le débarquement d'Atatürk à Samsun en 1919, et marque le début de la guerre d'Indépendance qui va donner naissance à la Turquie moderne, est progressivement remplacée par celle du 29 mai, date de la conquête de Constantinople. Ces commémorations sont kitsch, populaires, et largement critiquées par l'intelligentsia, mais tout cela reste assez bon enfant.»

«C'est le grand Disneyland islamo-turc, s'amuse le Dr Ahmat Kuyas, historien de l'université de Galatasaray. La droite islamiste met l'accent sur ce qu'elle veut, aidée par l'ignorance quasi complète de la population turque.»

Récupération politique

«En tant qu'universitaire, j'observe avec intérêt comment l'histoire est devenue un champ de bataille politique, continue le professeur Kuyas, pour qui cette récupération est avant tout destinée à un usage intérieur. La Turquie est un grand pays occidental, et les islamistes eux-mêmes n'ont pas remis en cause cet alignement. Toutes ces bimbeloteries néo-ottomanes sont avant tout destinées à rassurer l'opinion islamiste et conservatrice, tout en ne touchant pas à l'essentiel.»

Ce qui n'empêche pas le professeur d'ironiser sur ce genre de commémorations. «En mettant l'accent sur la conquête, les islamistes admettent implicitement qu'il fut un temps où cette ville n'était pas la leur», avait-il expliqué dans une émission de télévision.

L'Istanbul moderne, énorme mégalopole de 14 millions d'habitants qui a connu une croissance économique vertigineuse au cours de la dernière décennie, n'a plus grand-chose à voir avec l'ancienne Constantinople. Les minarets effilés des mosquées ont remplacé les silhouettes des églises, mais l'on retrouve cependant un certain nombre de vestiges de l'ancienne capitale de l'Empire byzantin. La basilique Sainte-Sophie, où fut célébrée la dernière messe quelques heures avant la chute de la ville, a été transformée en mosquée, avant de devenir un musée sous Atatürk, mais reste l'un des témoignages les plus extraordinaires de la splendeur byzantine. À l'intérieur, les noms du Prophète et des premiers califes musulmans calligraphiés dans des panneaux ronds accrochés aux balcons comme des tableaux d'un locataire, ont l'air un peu ternes à côté des mosaïques du Christ Pantokrator.

Un film à grand spectacle

La bataille est aussi facile à imaginer lorsque l'on suit les extraordinaires remparts de Théodose, qui se dressent encore, entourés de terrains vagues, au beau milieu de la ville moderne. Le palais des Blachernes, qui fut la dernière résidence des empereurs byzantins, est en partie ruiné, même si des travaux de réfection sont en cours. On pique-nique en famille au pied des murailles. Il ne reste en revanche aucune trace de la poterne de Karaporta, que les Génois auraient oublié de refermer après une sortie, et qui permit, selon la tradition, aux Ottomans de faire irruption dans la ville.

Mais peu de touristes s'intéressent à ces vestiges. Les Turcs les ont longtemps ignorés, en tout cas jusqu'à la sortie en février 2012 d'un film à grand spectacle: Fetih 1453 (La Conquête 1453), du réalisateur turc Faruk Aksoy. Relativement fidèle à la réalité dans son déroulement chronologique, la conquête de Constantinople est filmée à la manière hollywoodienne en vogue: armées digitalisées multipliées à l'infini, survols aériens du champ de bataille. Seule particularité, au lieu de présenter des Occidentaux héroïques face à des hordes d'Orientaux cruels et débauchés, le film montre des Orientaux héroïques face à des Occidentaux cruels et débauchés.

Le personnage de Mehmet est celui d'un jeune paladin animé d'une foi intense. Sont en revanche laissés de côté les aspects moins engageants du personnage: le supplice du pal, couramment infligé aux prisonniers du sultan, n'apparaît jamais, pas plus que n'est évoqué son goût immodéré pour la boisson ou pour les jeunes hommes.

À l'inverse, l'empereur byzantin Constantin Dragasès est présenté comme un dépravé vaniteux et sûr de lui, se faisant servir à boire dans son bain par des courtisanes dénudées (avec quand même un haut de Bikini, afin de respecter la pudeur du spectateur musulman). Peu importe là non plus que les chroniqueurs décrivent plutôt le dernier empereur byzantin comme un homme austère et courageux, qui trouva une fin héroïque en se jetant dans la mêlée aux dernières heures de la bataille. Mais la réalité historique compte moins que l'usage politique.

Un 11 Septembre médiéval

La chute de Constantinople en 1453 frappa de stupeur l'Europe, sorte de 11 Septembre médiéval en Occident. La chute de l'Empire romain d'Orient, vieux de mille ans, et l'avènement de la puissance ottomane sont l'un des plus célèbres affrontements entre chrétiens et musulmans. L'histoire est cependant plus compliquée qu'il n'y paraît. Une grande partie de l'armée ottomane est composée de chrétiens, sans même parler des janissaires, recrutés enfants dans les provinces balkaniques de l'Empire. Orban, l'artilleur qui forge les énormes canons de Mehmet est hongrois. Les sapeurs qui vont creuser des mines sous les remparts sont saxons. Parallèlement, des Ottomans se battront pour la défense de Constantinople, alors que Pera, la ville génoise sur l'autre rive de la Corne d'Or, reste neutre pendant le siège. Malgré les appels à l'aide de Constantin Dragasès, le dernier empereur de Byzance, aucun État européen ne vient au secours des Byzantins. Plus troublant encore, le grand pillage de la ville a déjà eu lieu deux siècles plus tôt, lorsque les Vénitiens et les barons occidentaux de la quatrième croisade prennent la ville et la mettent à sac en emportant ses trésors. Mais le symbole reste le plus fort, et de la défaite chrétienne de 1453 date la peur du Turc, qui continue à marquer une partie des opinions européennes. "

https://www.facebook.com/philippe.belloir/posts/10151737382178967








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